Pour conclure – provisoirement – sur le sujet des départs vers les Etats-Unis, voici schématisé le noyau familial qui s’en alla aux alentours de 1842 porter ses espérances vers d’autres cieux :

Le schéma est téléchargeable, en voici le lien.
Marie, Louise et Samuel Ganière sont frères et sœur. Leur cousin Joseph, marié à Louise fait évidemment partie du lot. Tous quatre ont pour grand-père Nicolas Ganière, sabotier à la Haute-Goutte, un de mes nombreux ancêtres (à la septième génération tout de même).
Alliance est faite par mariage avec la famille Pente. Jean Pente, le père de Jean (devenu John) et de Marie Salomé est le premier du nom à venir s’installer à la Haute-Goutte. Il vient d’Aubure, dans le Haut-Rhin, à deux pas ou presque de Sainte-Marie-aux-Mines, où il est né en 1775.
L’année 1842, le Panama amène à son bord huit personnes répondant du nom de Ganière.
Cette fois, il est difficile d’établir un lien formel avec des personnes de Neuviller. Mais ces passagers sont inscrits sous les prénoms de Marie, Charles, Eugène, Frédéric, Jean, Justin, Suzanne. On peut simplement constater, en faisant correspondre les âges, que deux familles correspondent :
Première famille : Jean Michel Ganière, sabotier, né en 1795, époux de Marie Madeleine Hisler, père de Frédéric, Caroline Justine, Charles et Henri Eugène. Nous n’avons pas de preuve formelle de cette émigration. Juste des indices concordants. Les enfants correspondent à un détail près : Justin (sexe masculin) au lieu de Justine. Erreur ? Prononciation à l’anglaise pouvant prêter à confusion ?
Deuxième famille : André Ganière et son épouse Suzanne Kommer, tous deux décédés en 1889 à Waltham, comté de Lasalle, Illinois. C’est parfait, l’âge, tout correspond. Sauf que :
- Suzanne apparaît sous Suzanne Ganiere et non Suzanne Kommer. On lui attribue son nom d’épouse, cela peut convenir.
- Ce couple déclare des naissances d’enfants à Neuviller (un enfant mort-né en 1842 puis une petite Caroline qui n’a vécu que quatre jours et trois enfants mort-nés de 1845 à 1850). Le laps de temps entre 1842 et 1845 laisserait-il supposer un aller, un retour, puis un départ final après 1850 ? Est-ce envisageable avec le coût du voyage et l’engagement vers une nouvelle vie à des milliers de kilomètres ? Ou ce couple a-t-il émigré plus tard ?
Bien sûr, nous n’avons parlé là que des Ganière. Il faudra prendre le temps d’évoquer d’autres familles de Neuviller tentées par le long voyage de non retour dans l’espoir – pouvons-nous en douter ? d’une vie meilleure.